Mais d’où vient cette petite odeur réconfortante et chaude ? C’est la coumarine pardi ! Ce composé naturel aromatique est d’ailleurs tellement employé à droite et à gauche que son odeur semble fichtrement familière. On dit même que 90% des parfums sur le marché en contiennent, comme bon nombre de produits cosmétiques. On y retrouve plusieurs notes, mais la plus caractéristique est certainement celle de foin fraîchement coupé sous le soleil…

Où trouve-t-on de la coumarine ?

Cette substance organique est naturelle. C’est un tanin qui provient de végétaux et que les plantes produisent pour se protéger. Il fait partie de leur défense chimique ! Ainsi, la coumarine se retrouve dans pas mal de plantes. Et qui dit plantes, dit phytothérapie.

Bienfaits & dangers de la coumarine

Autrefois utilisée en médecine pour ses vertus anti-œdémateuses, la coumarine n’est pas non plus passée inaperçue dans le monde de la phytothérapie. Cette substance activatrice du drainage lymphatique et anticoagulant est largement appréciée, mais elle est à prendre avec précaution. En effet, à trop forte dose, chez certaines personnes sensibles à la coumarine, elle peut se montrer hépatotoxique.

Dans la majorité des cas, le foie la dégrade normalement sans provoquer d’effets indésirables. Mais prise en excès, elle peut entraîner une élévation des enzymes hépatiques, provoquer des nausées, des vomissements et conduire à des hépatites chez certains.

Substance sous surveillance

Depuis 2004, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) veille et elle a recommandé une dose journalière tolérable (DJT) de 0,1 mg de coumarine par kilo de poids corporel.

En 2021, après s’être aperçue que l’exposition à la coumarine était très répandue, c’est l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui a émis de nouvelles recommandations pour éviter un dépassement de la DJT fixée par l’EFSA.

Car la coumarine est largement utilisée dans l’alimentation et comme additif alimentaire. D’après l’ANSES, environ 40% des adultes et 43% des enfants seraient exposés à la coumarine à travers leur consommation de condiments (herbes, épices), de sauces, de viennoiseries, de pâtisseries, de gâteaux ou encore de biscuits sucrés !

A priori, ce n’est pas un problème en soi. Mais si on ajoute à cet apport alimentaire en coumarine un apport lié aux compléments alimentaires concentrés en principes actifs, le risque de dépassement de la DJT est bien réel.

Dose de coumarine dans les compléments alimentaires

L’ANSES a évalué que l’exposition des Français à la coumarine pouvait atteindre 20% de la DJT, hors consommation de compléments alimentaires. Ainsi, elle recommande que l’apport de coumarine par les compléments alimentaires soit inférieur à 4,8 mg par jour pour un adulte de 60 kg.

Mais encore faut-il que la teneur en coumarine soit clairement indiquée sur l’emballage… Ouvrez les yeux et faites attention à limiter votre consommation d’aliments riches en coumarine, surtout si vous avez des antécédents hépatiques. Pour vous aider, on vous fait une petite liste des compléments alimentaires qui contiennent de la coumarine.

Quel complément alimentaire contient de la coumarine ?

En fait, la première question à se poser est : est-ce que mon complément alimentaire est à base d’une plante qui contient de la coumarine ? Et le cas échéant, il convient d’essayer d’évaluer la dose journalière de coumarine apportée.

En effet, la teneur en coumarine dans ces plantes est très variable. Pour cette raison, il est important de privilégier les compléments alimentaires qui indiquent clairement la concentration en coumarine.

Quelle plante contient de la coumarine ?

Fève tonka

La coumarine tient son nom de l’arbre d’Amérique tropicale, sur lequel pousse la fève tonka. Et en effet, sa graine en contient une très grande quantité (de 1 à 3,5%) ! Si la fève tonka a aujourd’hui le vent en poupe en cuisine, les plus vieux d’entre nous la connaissent depuis longtemps au travers de l’Amsterdamer, tabac qu’elle servait à aromatiser. La bonne nouvelle, c’est que nous ne vendons pas de compléments à base de fève de tonka !

Aspérule odorante

La plante sèche d’aspérule contient entre 1 et 1,3% de coumarine, mais c’est dans sa racine et ses tiges qu’elle y est le plus concentrée. On utilise traditionnellement l’aspérule odorante en cas de troubles digestifs et on la retrouve dans :

  • X’Tra Mag’ Sommeil de Phyto-Actif
  • Transitil de Nutrisvelt

Cannelle de Chine

Celle-ci est à distinguer absolument de la cannelle de Ceylan (cinnamomum verum), moins répandue, plus onéreuse et qui ne contient pas de coumarine. Si leurs propriétés sont identiques, c’est la cannelle de Chine, cinnamomum cassia, qui est riche en coumarine. Si vous en consommez beaucoup, préférez donc la cannelle de Ceylan. Les compléments à base de cannelle de Chine que nous vendons sont :

  • Cannelle en gélules de Solgar
  • Glycabiane de Pileje
  • Oléocaps 2 de Pranarom

Mélilot

Ce grand classique des compléments pour la circulation renferme environ 0,2% de coumarine et on en retrouve dans beaucoup de compléments circulation ou drainage :

  • Ergyveine de Nutergia
  • Phleboxan de NHCO
  • Vinalège de Dietaroma
  • Phytostandard Mélilot et Vigne Rouge de Pileje
  • Fluidil de Nutrisvelt
  • Aqualyse de NHCO
  • CircGreen de SynActifs
  • Lipocyte de NHCO
  • Cellulysse de Santé Verte
  • Santox de LT Labo

Lavande vraie

La lavandula angustifolia est la lavande la plus concentrée en coumarine avec 0,15%. Elle est incorporée dans bon nombres de solutions stress ou sommeil :

  • Somniphyt Nuit Calme de Santé Verte
  • SOMActifs de SYNActifs
  • Les Fleurs du Bien Bio de Phytoceutic
  • Capsules articulations de Pranarom
  • Oléocaps 5 de Pranarom
  • Phyto+ de Novanuit
  • Oléocaps 7 de Pranarom
  • Bio Caps Allergy Eolesens

Angélique officinale

L’angélique, angelica archangelica, contient plusieurs coumarines. Hissée au statut de gourmandise en Charente-Maritime, cette plante est principalement appréciée en phytothérapie pour la digestion :

  • Angélique en arkogélules
  • DIGEST Actifs de SYNActifs
  • Triveplex de NHCO
  • Les élixirs du Suédois

Sauge

La sauge sclarée, plante qui miment l’action des oestrogènes, ainsi que la sauge officinale contiennent aussi un peu de coumarine. Les compléments à la sauge que nous vendons contiennent de la salvia officinalis :

  • Sauge en arkogélules
  • Ergyflavone de Nutergia
  • Méno’sciences de Santé Verte

Achillée millefeuille

Tout comme la sauge, l’achillée millefeuille est l’amie des femmes. Traditionnellement utilisée par celles qui ont des règles douloureuses, cette plante entre dans la composition de :

  • Ergymunyl de Nutergia
  • Prepause d’Inebios
  • Mamopause d’Inebios
  • Dol’aroma de Salvia
  • Serepause d’Inebios
  • Seremens d’Inebios
  • Colicalmil d’Inebios
  • Mincipause 45+ d’Inebios
  • Multipretten de Salus
  • Circulation Complexe de Solgar

Camomilles

Qu’il s’agisse de la camomille romaine ou de la camomille allemande (la camomille matricaire), la coumarine fait partie de leurs principes actifs. Elles sont à distinguer de la grande camomille, tanacetum parthenium, qui n’en contient pas. Voici les références qui contiennent la romaine ou la matricaire :

  • Ergyprotect Plus de Nutergia
  • Melissa Rêve de New Nordic
  • Grog sommeil Dormiiir ! de Ballot-Flurin

A ces compléments de phytothérapie sont ajoutés ceux d’aromathérapie ! D’autant qu’on utilise certaines de ces plantes surtout sous forme d’huiles essentielles. Et ce sont visiblement elles qui sont à l’origine de plus de la moitié des effets indésirables rapportés ! Rappelons que régulièrement de nouvelles mises en garde pour les HE sont émises.

Avant toute cure, il est important de bien connaître les produits de phytothérapie que vous décidez de prendre. Ceux qui contiennent les plantes mentionnées ci-dessus représentent une source de coumarine à prendre en compte dans la DJT.

Attention à la surconsommation

Soyez donc vigilant à ce que vous ingérez au quotidien. Ce n’est pas parce qu’un produit est 100% naturel qu’il est forcément bon pour vous. Surtout si vous prenez des médicaments.

En ce qui concerne la coumarine, l’ANSES recommande simplement d’éviter les aliments riches en cannelle de Chine et les compléments alimentaires qui contiennent de la coumarine si vous avez des antécédents de maladie du foie ou si vous prenez des médicaments pouvant provoquer des effets indésirables hépatiques ou des traitements anticoagulants.

Un homme avisé en vaut 2 !