Certaines maladies, parfois invisibles au premier regard, peuvent transformer le quotidien en véritable défi. Heureusement, la reconnaissance par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) offre une bouffée d’air aux personnes concernées.
Mais comment savoir si une maladie ouvre droit à cette aide précieuse ? Cette liste des 30 maladies les plus fréquemment reconnues éclaire sur les pathologies qui, au-delà de leur nom médical, peuvent permettre d’accéder à des soutiens adaptés. De troubles neurologiques à des affections chroniques en passant par des maladies génétiques, chaque situation est étudiée pour proposer une aide sur-mesure.
Si vous cherchez des réponses claires et utiles, voici tout ce qu’il faut savoir pour mieux comprendre l’impact de ces maladies sur la vie quotidienne et les aides auxquelles elles donnent accès.
MDPH : bien plus qu’une liste, un soutien sur-mesure pour les maladies invalidantes
La Maison Départementale des Personnes Handicapées plus souvent appelée MDPH est un guichet unique conçu pour accompagner les personnes en situation de handicap dans leurs démarches. Elle évalue les besoins spécifiques de chaque individu et propose des solutions adaptées, qu’il s’agisse d’aides financières, d’aménagements ou d’accès à des dispositifs d’accompagnement.
Contrairement à une simple liste de maladies, son rôle est de mesurer l’impact concret d’une pathologie sur la vie quotidienne et professionnelle. La reconnaissance d’un handicap par la MDPH repose donc sur une évaluation globale, prenant en compte les limitations fonctionnelles et l’autonomie.
Cette liste de 30 maladies fréquemment reconnues n’est pas un cadre rigide. Elle met en lumière les pathologies les plus courantes qui justifient une prise en charge adaptée. Des troubles neurologiques comme la sclérose en plaques, des maladies auto-immunes comme le lupus, ou encore des affections chroniques telles que le diabète peuvent être reconnues.
Mais au-delà du diagnostic médical, c’est l’impact sur la capacité à travailler, se déplacer ou gérer les tâches du quotidien qui prime. Ce double regard, à la fois médical et social, permet à la MDPH de garantir un soutien réellement personnalisé, adapté à chaque situation unique.
Quelles sont les différences majeures entre la liste ALD et celle de la MDPH ?
Un objectif différent
Les Affections de Longue Durée ou ALD ont pour objectif de garantir une prise en charge financière des soins médicaux par l’Assurance Maladie. Cela concerne les traitements prolongés et coûteux nécessaires pour des maladies graves ou chroniques.
En revanche, la Maison Départementale des Personnes Handicapées ou MDPH se concentre sur la reconnaissance officielle du handicap. Elle permet d’accéder à des prestations, des aides techniques ou des aménagements spécifiques pour compenser les limitations physiques, mentales ou sensorielles.
Quels sont les critères d’évaluation ?
Pour être inscrite dans la liste des ALD, une maladie doit répondre à des critères médicaux précis liés à sa gravité et à la durée de son traitement. Cette approche est strictement médicale et économique. À l’opposé, la MDPH évalue l’impact concret de la maladie sur la vie quotidienne et la capacité d’une personne à travailler, se déplacer ou s’occuper de ses besoins essentiels.
L’évaluation repose donc davantage sur les conséquences fonctionnelles que sur les caractéristiques médicales ou financières.
La grande distinction
Bien qu’il existe des similitudes entre les pathologies figurant sur la liste des ALD et celles reconnues par la MDPH, les deux systèmes répondent à des objectifs bien distincts. L’un prend en charge les coûts médicaux, tandis que l’autre vise à compenser les handicaps dans un cadre de vie plus global.

Certaines maladies peuvent avoir un impact majeur sur la vie quotidienne et nécessitent une reconnaissance spécifique par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Cette reconnaissance peut ouvrir l’accès à des aides comme l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). La MDPH se base sur une évaluation précise pour déterminer si une personne peut bénéficier d’un soutien. Bien que la liste évolue régulièrement, voici une liste élargie et actualisée des 30 pathologies fréquemment reconnues en 2025 :
Maladies neurodégénératives et troubles neurologiques
- Sclérose en plaques : Une maladie auto-immune qui attaque le système nerveux central, entraînant des troubles moteurs, des problèmes de vision et une grande fatigue.
- Maladie de Parkinson : Cette pathologie neurodégénérative affecte la motricité, provoquant tremblements, raideur et lenteur des mouvements.
- Sclérose latérale amyotrophique (SLA) : Elle engendre une paralysie progressive en détruisant les neurones moteurs.
- Épilepsie : Les crises répétées dues à une activité électrique anormale dans le cerveau compliquent les tâches quotidiennes et professionnelles.
- Ataxie cérébelleuse : Une maladie rare entraînant des troubles de la coordination et des mouvements involontaires.
Troubles psychiatriques et cognitifs
- Trouble bipolaire : Alternant phases de dépression et épisodes maniaques, il perturbe gravement les relations sociales et la stabilité au travail.
- Schizophrénie : Ce trouble psychique provoque hallucinations, délires et désorganisation des pensées.
- Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : Les pensées envahissantes et les comportements répétitifs nuisent fortement à l’autonomie.
- Dépression majeure : Une forme de dépression sévère qui altère les capacités à gérer la vie quotidienne et professionnelle.
- Trouble de stress post-traumatique (TSPT) : Il se manifeste par des flashbacks, une anxiété constante et des troubles du sommeil.
- Phobie sociale sévère : Une peur intense et invalidante des interactions sociales.
Maladies chroniques inflammatoires et auto-immunes
- Polyarthrite rhumatoïde : Cette maladie auto-immune affecte les articulations, entraînant douleurs et raideurs chroniques.
- Maladie de Crohn : Elle provoque une inflammation persistante du système digestif, entraînant douleurs abdominales et fatigue extrême.
- Lupus érythémateux systémique : Une maladie auto-immune complexe qui peut toucher plusieurs organes vitaux.
- Spondylarthrite ankylosante : Une inflammation chronique de la colonne vertébrale et des articulations sacro-iliaques.
Pathologies métaboliques et endocriniennes
- Diabète de type 1 et 2 : Lorsque les complications, comme la cécité ou les neuropathies, apparaissent, une reconnaissance par la MDPH peut être accordée.
- Maladie cœliaque : Cette intolérance au gluten nécessite un régime strict sous peine de complications graves.
- Hypothyroïdie sévère : Un trouble hormonal entraînant fatigue, prise de poids et ralentissement général.
Maladies génétiques et rares
- Syndrome d’Ehlers-Danlos : Ce trouble affecte le tissu conjonctif, entraînant douleurs chroniques et hyperlaxité articulaire.
- Syndrome de Gilles de la Tourette : Les tics moteurs et vocaux compliquent l’intégration sociale et scolaire.
- Trisomie 21 : Cette anomalie génétique entraîne des retards cognitifs et des difficultés d’apprentissage.
- Myopathies congénitales : Un groupe de maladies musculaires entraînant une faiblesse généralisée.
Maladies respiratoires et cardiovasculaires
- Asthme sévère : Lorsque cette pathologie devient invalidante, elle nécessite une adaptation de l’environnement.
- Maladies cardiaques congénitales : Ces malformations présentes dès la naissance peuvent limiter les capacités physiques.
- Apnée du sommeil sévère : Une condition respiratoire perturbant le sommeil et entraînant des complications cardio-vasculaires.
Autres pathologies reconnues
- Fibromyalgie : Caractérisée par des douleurs diffuses et une fatigue intense, elle est souvent difficile à diagnostiquer mais peut être reconnue comme invalidante.
- Cancer : Les traitements lourds, comme la chimiothérapie ou la radiothérapie, justifient souvent une reconnaissance temporaire ou permanente.
- Insuffisance rénale chronique : Les patients sous dialyse ou en attente de greffe peuvent bénéficier d’un soutien spécifique.
- Surdité et cécité : Ces déficiences sensorielles majeures entraînent des besoins d’accompagnement spécifiques.
- Hépatite C chronique : Une infection virale entraînant des complications hépatiques importantes.
Les critères d’évaluation des maladies par la MDPH
La MDPH ne se limite pas à un diagnostic pour reconnaître un handicap. Elle évalue l’impact de la maladie sur plusieurs aspects de la vie quotidienne et professionnelle. Voici les principaux critères examinés.
Autonomie et activités du quotidien
Les activités de base comme se laver, cuisiner ou faire ses courses sont-elles affectées ? La capacité à se déplacer sans assistance ou à gérer ses besoins fondamentaux est un critère essentiel.
Impact sur l’emploi et l’éducation
Pour les personnes actives, la capacité à exercer une activité professionnelle est étudiée. Si des aménagements de poste ou un horaire allégé sont nécessaires, cela peut appuyer une demande auprès de la MDPH. Chez les enfants ou adolescents, la nécessité d’une scolarisation adaptée est également un facteur clé.
Fréquence des soins et traitements
Les traitements réguliers, comme la dialyse, la chimiothérapie ou les perfusions, sont pris en compte. Les effets secondaires importants, comme la fatigue ou la douleur, jouent aussi un rôle dans l’évaluation.
Besoin d’accompagnement
La nécessité d’un aidant familial ou d’un accompagnateur professionnel pour accomplir des tâches quotidiennes est un autre critère déterminant. Cela inclut également le recours à des équipements spécifiques, comme des fauteuils roulants ou des prothèses auditives.
L’importance de présenter un dossier médical détaillé
Pour que la demande soit acceptée, il est primordial de fournir un dossier solide. Celui-ci doit inclure :
- Des certificats médicaux récents.
- Une description précise des limitations rencontrées au quotidien.
- Les traitements suivis, accompagnés d’une évaluation de leur efficacité.
Le dossier peut également comporter des attestations de professionnels comme des psychologues ou des kinésithérapeutes, qui appuient la demande.
L’évolution de la reconnaissance des maladies par la MDPH
La liste des maladies reconnues par la MDPH n’est pas figée. Elle évolue pour intégrer les avancées médicales et répondre aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap. Ainsi, des pathologies autrefois ignorées, comme la fibromyalgie ou certains troubles du spectre de l’autisme, bénéficient aujourd’hui d’une meilleure reconnaissance.