La dyshidrose est, malgré toutes les avancées récentes de la recherche sur les maladies de peau, une affection parmi les moins bien comprises.
Même son nom prête à confusion : Le terme « eczéma dyshidrotique » signifie « sueur désordonnée ».
Il a été inventé à la fin du XIXe siècle, reflétant la croyance selon laquelle un dysfonctionnement des glandes sudoripares des mains ou des pieds était à l’origine de ce type d’eczéma.
Aujourd’hui, les chercheurs savent que la transpiration peut déclencher le cycle démangeaisons-grattage. Mais il n’est n’est pas certain qu’elle soit à l’origine de l’eczéma.
Qu’est ce que la dyshidrose ?
La dyshidrose porte plusieurs autres noms, tels que l’eczéma palmoplantaire, l’eczéma bulleux et le pompholyx.
Ce dernier terme vient du mot grec ancien signifiant « bulle ».
Les symptômes sont caractérisés par des cloques et des petites vésicules qui démangent.
Elles apparaissent sur le bout des doigts lors des poussées de dyshidrose. Elle sont présentes aussi sur la paume des mains et la plante des pieds, souvent de manière assez soudaine.
Les cloques peuvent être douloureuses notamment pour marcher, voire invalidantes.
Néanmoins, connaître et éviter vos déclencheurs reste la première ligne de défense contre la dyshidrose.
Les causes et déclencheurs probables
Selon les chercheurs, on estime que près de 50 % des personnes qui développent une dyshidrose, souffrent déjà de dermatite atopique. Ce qui fait de l’eczéma existant un facteur de risque majeur.
Donc, il y aurait donc une composante génétique à cette maladie.
Par ailleurs, les femmes adultes âgées de 20 à 40 ans sont particulièrement exposées.
Cependant, de nombreux déclencheurs de cette maladie peuvent être évités, notamment les allergies au nickel, le cobalt et les infections bactériennes ou fongiques.
Cela étant, le nickel est considéré comme le principal suspect. En fait, la transpiration permettant la libération des ions nickel, même au travers d’un vêtement par les glandes sudoripares dans les paumes et les plantes des pieds.
Pour être certain de valider l’hypothèse d’une allergie au nickel, il est possible d’éviter les objets du quotidien. Par exemple, les pièces de monnaie riches en nickel, les fermetures éclair, les téléphones portables, les boucles de ceinture et les montures de lunettes.
Ainsi, cette mise à l’écart des irritants peut aider à confirmer ou à exclure le nickel comme élément déclencheur chez certaines personnes atteintes.
De plus, les allergies saisonnières et le rhum des foins sont également fortement en cause dans l’apparition des symptômes, en particulier aux changements d’humidité.
Les traitements de la dyshidrose des mains et des pieds
Sachez que les remèdes ne sont pas clairement établis car chaque personne est différente.
C’est pour cette raison que l’étape la plus importante est d’obtenir un diagnostic correct.
En effet, cette affection peut imiter la dermatite de contact. Elle peut même être confondue avec la pustulose palmoplantaire, un type de psoriasis.
Heureusement, plusieurs solutions sont envisageables pour obtenir un soulagement.
En plus d’éviter les déclencheurs, les traitements suivants existent mais ont leurs limites.
La crème à la cortisone topique peut être utile en tant que remède à action rapide.
Elle peut donner des résultats rapides. Mais elle peut aussi affaiblir la peau au fil du temps, entraînant un cycle de poussées et de rémissions.
Alors, il est préférable de passer à un autre traitement après quelques semaines, comme un inhibiteur topique de la calcineurine.
Il est aussi possible d’avoir recours à la photothérapie ou la luminothérapie, qui sont des techniques douces de traitement par la lumière.
En outre, d’autres traitements de la dyshidrose ont donné de bons résultats.
Quoi qu’il en soit, l’essentiel est d’essayer plusieurs méthodes pour trouver ce qui fonctionne pour vous concernant cette sorte d’eczéma.
D’autre part, les remèdes de grand-mère avec des produits naturels, souvent les plus simples sont toujours à recommander notamment pour soulager à court terme les démangeaisons de la peau.
Pour conclure, restez ouvert à l’exploration et à l’expérimentation de diverses options en espérant que de meilleurs traitements seront disponibles sous peu. Ainsi, la dyshidrose pourrait être de l’histoire ancienne…