Les compléments alimentaires ont envahi les placards, les pharmacies et même les sacs à main. Vitamines, magnésium, spiruline, probiotiques… il y en a pour tout, de l’immunité au sommeil, en passant par la digestion ou la concentration. Mais derrière leurs jolies boîtes colorées se cachent parfois des ingrédients qu’on n’avait pas vraiment invités à la fête : les additifs.
Colorants, agents de texture, conservateurs, enrobages plus ou moins discrets… Ces petits composants, qu’on repère à peine sur l’étiquette, soulèvent de plus en plus de questions. À quoi servent-ils exactement ? Sont-ils utiles ou simplement là pour le confort du fabricant ? Et surtout, peut-on vraiment s’en passer ?
Avant de faire la moue devant un nom à rallonge ou un code E bizarre, autant savoir à quoi on a affaire. Parce qu’une gélule, ce n’est pas juste une plante séchée ou un minéral compressé… C’est un petit produit bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Ce que contiennent vraiment les gélules et comprimés
Quand on avale un comprimé ou une gélule, on pense souvent à ce qu’il apporte : vitamines, minéraux, extraits de plantes, probiotiques… Pourtant, dans les compléments alimentaires, il n’y a pas que des substances actives. Pour fabriquer une gélule bien formée, stable, facile à avaler et qui se conserve dans le temps, les laboratoires utilisent aussi ce qu’on appelle des excipients.
Ces excipients sont des ingrédients dits « techniques », qu’on ajoute pour donner une bonne consistance, éviter que la poudre ne colle aux machines, permettre l’enrobage d’un comprimé ou encore préserver sa texture. En résumé, ce sont des aides à la fabrication. Ils n’ont aucun effet nutritionnel, mais sans eux, les gélules seraient parfois imprenables, friables, ou carrément inefficaces.
À ce stade, pas de panique : ces substances sont réglementées, et leur usage est encadré. Cela dit, certaines reviennent très souvent, et c’est là que le sujet devient un peu plus sensible.
Tour d’horizon des additifs les plus utilisés
Parmi les plus répandus, on retrouve les anti-agglomérants. Leur job, c’est d’éviter que les poudres ne forment des blocs. Le dioxyde de silicium (E551) est souvent utilisé dans ce rôle, tout comme le stéarate de magnésium, qui facilite aussi le passage des poudres dans les machines.
Ensuite, viennent les colorants, qui servent surtout à rendre le produit plus attrayant. Le fameux dioxyde de titane (E171), longtemps utilisé pour blanchir les gélules, est de plus en plus pointé du doigt. D’autres, comme les oxydes de fer, sont présents dans les comprimés colorés.
Il y a aussi les conservateurs et édulcorants, surtout dans les produits à mâcher, les pastilles et les gummies. Le sorbitol, l’acésulfame K, ou encore les arômes synthétiques permettent de donner un goût agréable et d’éviter que le produit ne tourne.
Tous ces additifs ne sont pas là par hasard. Ils jouent un rôle dans la texture, la stabilité, la saveur et la durée de vie des produits. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils sont tous bien acceptés par le public.
Pourquoi certains additifs suscitent la méfiance
Depuis quelques années, certains noms reviennent souvent dans les discussions : dioxyde de titane, nanoparticules, émulsifiants… Ces substances sont parfois perçues comme trop industrielles ou pas assez naturelles. Et c’est là que la méfiance s’installe.
Certains additifs font même l’objet d’alertes sanitaires ou de recommandations à la baisse. C’est le cas du dioxyde de titane, qui a été suspendu en France dans l’alimentaire, puis interdit au niveau européen dans les compléments. Les préoccupations concernent les risques liés à l’ingestion régulière, même à faible dose.
Autre source de doute : la gélatine animale, souvent utilisée dans les gélules, qui ne convient ni aux végétariens, ni aux végans, ni à ceux qui cherchent des alternatives plus éthiques.
Ces préoccupations poussent de plus en plus de personnes à rechercher des produits plus simples, plus lisibles, et surtout sans substances superflues.

Peut-on trouver des compléments sans additifs ?
Oui, c’est possible. Certains laboratoires proposent des compléments dits « clean« , avec des formules épurées. Pas d’excipients controversés, pas de colorants, pas de conservateurs inutiles. Juste l’essentiel : les actifs, et une enveloppe végétale pour la gélule.
D’ailleurs, on voit apparaître des mentions comme « sans stéarate de magnésium », « sans dioxyde de titane », ou encore « sans additifs chimiques » sur les étiquettes. Ces produits se veulent plus proches du naturel, parfois même bio, et attirent ceux qui veulent consommer plus sainement.
Mais attention : « sans additifs » ne veut pas dire automatiquement « meilleur ». Ce n’est pas parce qu’un produit est plus court sur l’étiquette qu’il est plus efficace ou bien dosé. L’important reste toujours la qualité de l’actif, sa forme, son origine, et la transparence du fabricant.
Comment lire une étiquette sans se perdre
Sur un flacon, il y a souvent une longue liste d’ingrédients. Pour s’y retrouver, une règle simple : plus la liste est courte et claire, mieux c’est. Les additifs techniques se repèrent souvent à la fin de la liste. Certains sont notés par leur nom chimique, d’autres par un code E, par exemple, E470b pour le stéarate de magnésium.
Mieux vaut éviter les formules où les actifs arrivent après les excipients. Cela peut être un signe de sous-dosage. Un petit coup d’œil à la teneur en actifs, au type de gélule, et à la présence ou non d’édulcorants donne déjà une bonne idée de la qualité globale.
Faire des choix éclairés sans tomber dans la peur
Face à toutes ces infos, il est facile de s’inquiéter. Pourtant, tous les additifs ne sont pas à bannir. Certains sont d’origine végétale, d’autres sont bien tolérés. L’essentiel est d’avoir un œil critique, sans tomber dans la méfiance systématique.
Pour bien choisir un complément alimentaire, mieux vaut regarder la transparence de la marque, vérifier les dosages, et privilégier les produits bien formulés, sans excès d’enrobage technique. Pas besoin d’acheter « le plus clean du monde », mais simplement un produit adapté à ses besoins et bien conçu.
Et si l’étiquette est illisible, trop longue ou trop technique, ce n’est jamais bon signe.
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Alors oui, les additifs ne sont pas toujours les méchants de l’histoire, mais mieux les connaître, c’est déjà faire un pas vers des choix plus malins et plus sains.