Vous vous sentez fatiguée dès le réveil, d’humeur maussade et avec un petit mal de tête qui traîne ? Peut-être que vous, ou l’une de vos proches, souffrez d’apnée du sommeil sans même le savoir !
Bien souvent, on associe cette affection aux hommes qui ronflent fort, mais l’apnée du sommeil touche aussi beaucoup de femmes, surtout après la ménopause. Le souci, c’est que les symptômes sont souvent différents chez elles, ce qui rend le diagnostic plus compliqué.
Dans cet article, on explore pourquoi les femmes peuvent être touchées différemment par ce syndrome et quels traitements permettent de retrouver un sommeil paisible. Prête à en apprendre plus ?
L’apnée du sommeil : qu’est-ce que c’est ?
Le syndrome de l’apnée du sommeil, souvent méconnu, se manifeste par des arrêts involontaires de la respiration pendant le sommeil, un phénomène qui concerne aussi bien les hommes que les femmes. En particulier, le symptome apnée du sommeil femme peut être difficile à identifier en raison de signes plus subtils. Ces interruptions de respiration, appelées « apnées », peuvent durer quelques secondes, voire plus, et se répéter plusieurs fois au cours de la nuit. Chaque pause entraîne un micro-réveil pour permettre au corps de reprendre une respiration normale, ce qui empêche d’atteindre un sommeil profond et réparateur.
À long terme, ces perturbations répétées peuvent entraîner de nombreux troubles de santé. Le manque de sommeil réparateur provoque une fatigue diurne marquée, des troubles de la concentration, une baisse de la vigilance et peut aggraver des états émotionnels comme l’irritabilité ou l’anxiété.
Chez les femmes, cette affection reste souvent non diagnostiquée, car les symptômes diffèrent parfois de ceux observés chez les hommes, ce qui peut prolonger le délai avant de recevoir un traitement adapté.
Symptômes et différences chez les femmes
Les femmes touchées par l’apnée du sommeil présentent souvent des signes plus discrets que les hommes. Plutôt que des ronflements marqués ou des pauses respiratoires, elles évoquent souvent de l’insomnie, une fatigue persistante, des maux de tête, une irritabilité et parfois même des symptômes de dépression ou d’anxiété. Ces manifestations moins typiques rendent le diagnostic plus compliqué, et il arrive que de nombreuses femmes passent des années sans recevoir de traitement adapté.
L’influence des hormones féminines
Grâce à un équilibre naturel, les hormones féminines, comme les œstrogènes et la progestérone, jouent un rôle protecteur sur la respiration durant le sommeil. La progestérone, en particulier, aide à stimuler la respiration, limitant ainsi les risques d’apnée. Cependant, à la ménopause, la baisse de ces hormones augmente la vulnérabilité des femmes face à ce syndrome. La ménopause est donc un moment critique, souvent négligé, où le risque d’apnée du sommeil devient plus élevé.
Conséquences sur la santé cardiovasculaire
Parfois, l’apnée du sommeil peut entraîner des répercussions sur le fonctionnement normal du cœur et des vaisseaux sanguins des femmes. Le risque de développer des maladies cardiovasculaires s’intensifie après la ménopause, un moment où les femmes deviennent presque aussi vulnérables que les hommes face à ces maladies. Les variations hormonales aggravent les effets de l’apnée sur la pression artérielle et la santé cardiaque, augmentant les chances d’hypertension, d’infarctus, et même d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Solutions et appareils pour lutter contre l’apnée du sommeil
Le traitement de l’apnée du sommeil s’adapte à la gravité du syndrome et au profil de chaque personne. Dans les cas d’apnée légère, des mesures d’hygiène de vie peuvent apporter des améliorations notables. Parmi les recommandations : la perte de poids, la reprise d’une activité physique régulière, l’arrêt de la consommation d’alcool avant le coucher, la réduction ou l’arrêt des somnifères et, pour les fumeurs, l’arrêt du tabac.
Lorsque l’apnée est liée à la position dorsale, des dispositifs empêchant de dormir sur le dos peuvent être efficaces. Pour d’autres, des gouttières mandibulaires peuvent être prescrites pour maintenir la mâchoire dans une position stable et éviter les obstructions respiratoires. Dans certains cas, surtout en présence d’amygdales hypertrophiées, une intervention chirurgicale est envisagée.
Pour les apnées sévères, le traitement de référence repose sur la ventilation par pression positive continue (ou CPAP). Cette machine pour apnée du sommeil muni d’un masque, envoie de l’air à une pression constante au niveau du nez et de la bouche pour maintenir les voies respiratoires ouvertes. Parfois, un stimulateur du nerf hypoglosse est proposé. Ce dispositif, composé d’un boîtier et d’une sonde, active les muscles du pharynx pour stabiliser la respiration.
En prenant soin de votre sommeil et en restant attentive aux petits signes, il est tout à fait possible de retrouver des nuits réparatrices. Avec les bons gestes et le soutien de spécialistes, l’apnée du sommeil n’est plus une fatalité, mais un cap à franchir pour se sentir en meilleure forme jour après jour !